Témoignage : Dominique nous embarque sur son bateau

C’est au cœur de la Bourgogne-Franche-Compte, dans l’Yonne et plus précisément dans le Port de Migennes, que Dominique nous a reçus à bord de l’un de ses navires de croisière. Passionné par son travail depuis toujours, cette rencontre a été pour lui l’occasion de retracer son parcours de vie.

Le Migennois, une belle surprise 

Je suis Dominique, chef de port à Migennes. Je loue des bateaux depuis plus de 30 ans. J’ai un parcours un peu atypique. J’ai commencé ma carrière à Auxerre, je suis ensuite partie à Gray en Haute-Saône pendant deux ans, puis à Toul en Meurthe-et-Moselle pendant deux ans aussi. J’ai enfin eu l’occasion de revenir dans le Migennois en 91 donc je suis revenu dans le pays d’origine de ma famille.

C’était l’occasion de continuer ma carrière tout en me rapprochant de ma famille. C’était l’idéal.

Quand je suis revenu ici, j’ai découvert le Migennois. Avant mon arrivée, je connaissais la gare, un peu le centre-ville mais pas grand-chose. Je n’avais pas d’à priori, je connaissais un petit peu la région en ayant travaillé sur Auxerre. 

J’ai alors découvert qu’il y avait des restaurants, des plans d’eau, bref j’ai trouvé Migennes très attractif.  C’est de là que tout est parti pour moi. Grâce au canal, j’avais tout ce qu’il me fallait pour me développer. J’avais déjà commencé les bateaux, alors arrivé dans le Migennois,  je ne me suis pas posé la question de ce que j’allais faire. 

Ballade le long du canal du bourgogne

Le Migennois, une vie calme et une ambiance conviviale

L’accueil dans le Migennois est bien fait. Avant, j’étais à Toul et Toul c’était une plus grande ville, où déjà on perd cette taille un peu humaine. Le Migennois, c’est un territoire à taille humaine, on connaît un peu tout le monde. C’est vraiment très convivial et assez simple de s’intégrer. Je n’avais plus l’impression d’être un quidam au milieu du paysage.

J’habite sur Charmoy, parce que c’est ce qu’on avait trouvé à l’époque. Quelques années plus tard, nous avons trouvé une maison à acheter, qui était dans la même commune. Nous n’étions pas fixés sur une commune en particulier, on a trouvé un peu par hasard.

Je trouve que c’est un petit village calme avec un côté jeune ville parce qu’il y a des petites maisons individuelles, mais pas de HLM, ça fait village. Il y a même une boulangerie et des petits commerces, j’en suis ravie. J’habite dans le vieux Charmoy,  il y a une bonne ambiance, on a des voisins supers et on s’entend bien. C’est un endroit qui est facile à vivre ! 

Un retour aux sources pour cet Icaunais

Mon intégration s’est faite sans problème. Je me sentais presque comme à la maison parce que mes parents habitaient à 30 km et puis j’ai de la famille autour.

On a eu deux enfants. La première, dès que nous sommes arrivés et le deuxième 4 ans plus tard. Il y avait des écoles sur Charmoy, dans le Migennois et par la suite sur le Jovinien. 

Quand je regarde en arrière, c’est vrai que mon activité professionnelle est exigeante parce qu’on ne compte pas trop ses heures ou ses week-ends. Travailler dans le tourisme peut paraître un peu difficile et pourtant, à partir de Migennes pendant toutes ces années, j’ai fait naviguer des gens pour leur bonheur.

En montant sur le bateau, ils ont pu profiter d’une manière exceptionnelle d’un petit moment de vie. Quelque part, c’est hyper gratifiant à la fois pour moi, mais aussi tous les habitants du coin, qui profitent de voir des bateaux et des gens heureux dessus. Je pense que c’est très précieux. Les gens partent de Migennes, ils vont à Bassou, sur Cheny… Cela permet de faire rayonner tout le territoire et d’aider à sa découverte. 

#migennes