Vanessa et son mari ont tout quitté en Paca pour s’installer en Corrèze en avril 2021.
Ils ont choisi le nord du département, à 10 minutes de Pompadour, pour poser leurs valises. Ils ont bénéficié de l’accompagnement de Laou et du Département de la Corrèze pour concrétiser leur projet de vie et notamment l’achat d’une très belle propriété pour eux et leurs animaux, avec une activité de gîtes.
Joies, craintes, imprévus, premier hiver et vie sociale, Vanessa nous en dit plus ci-dessous sur ce grand changement de vie !
Vanessa & Emmanuel
Avant de s’installer en Corrèze, à quoi ressemblait votre vie ?
Je vivais à Grasses et j’étais secrétaire administrative en freelance pour des architectes. Mon conjoint était régisseur pour des riches propriétaires sur les hauteurs de Cannes. Nous avions un ras-le-bol de notre qualité de vie là-bas. Nous avions déjà des animaux et nous aimions déjà la nature.
Pourquoi avoir choisi de s’installer en Corrèze ?
Moi je suis cavalière depuis toute petite, pour moi Pompadour était un peu la « terre promise » pour une installation.
On est venu plusieurs fois en week-end dans des gites, et un jour on a eu un gros coup de coeur pour la propriété qu’on a achetée : un ancien corps de ferme du XIXème siècle, à Troche, à 10km de Pompadour avec un volet gites touristiques.
Nous avons fait une offre d’achat fin 2020. Mais vu que j’étais indépendante, que nous n’étions pas de la région et que nous étions en pleine période covid, ça n’a pas été facile du tout d’obtenir le prêt. Heureusement, l’équipe de Laou nous a mise en relation avec celle du Département et a expliqué notre situation. Le Conseil Départemental s’est vraiment engagé à nos côtés et nous a soutenu grâce à son réseau. Nous avons finalement obtenu le prêt.
« On est super reconnaissant de cette action. Sans lui, on ne serait pas ici aujourd’hui ».
Et le déménagement pour s’installer en Corrèze ?
On a fait notre propre déménagement en 7 fois ! C’était un peu « le cirque gruss » sur la route, car nous avons déménagé tous nos animaux avec nous : les oiseaux, le cheval, le furet et les chiens. Toute une logistique donc mais ça s’est globalement bien passé.
En arrivant, il a fallu tout de suite investir les lieux, aménager les extérieurs, adapter et sécuriser le terrain pour nos animaux. On a dû investir dans du matériel pour ce terrain « XXL » : un tracteur par exemple. Mon mari a aussi fait un kilomètre de cloture en arrivant !
Parlez-nous de votre qualité de vie aujourd’hui ?
Sur notre propriété, il y a une maison d’habitation, cinq granges et une grande surface de terrain de 7,5 Hectares en tout. Ce terrain est divisé entre 3,5Ha de prairie et 4 Ha de forêts. On est tout en haut d’une colline avec 2 voisins, en sortie de bourgs. On est par ailleurs sur la départementale, donc c’est assez pratique. On se réveille avec les petits oiseaux, nous ne subissons plus la pollution, nous avons énormément d’espaces pour nous.
Gite La Mégie, en Corrèze
Le lieu avait déjà un gite qui tournait et nous l’avons réouvert assez rapidement après un petit coup de déco à notre goût. Il a fonctionné assez rapidement, dés l’ouverture en aout 2021.
En parallèle de notre gîte, j’ai trouvé un travail salarié. Depuis novembre, je suis assistante commerciale chez Valade. Même si je ne suis pas venue en Corrèze pour ce travail, je suis ravie de bosser dans cette entreprise : « super équipe, super produit ».
Mon mari est en recherche d’emploi et en attendant il s’occupe de beaucoup de travaux nécessaires pour améliorer notre maison et notre terrain.
Pas trop dur l’hiver en Limousin ?
La saison d’hiver a été un peu compliquée effectivement côté climat et luminosité. Côté chauffage en plus, la maison est pour l’instant chauffée uniquement au poêle à bois (c’est un choix), et on a donc eu un peu froid au début. Mais on s’est habituée.
J’ai même été un peu nostalgique du sud et je croyais que tout là-bas me manquait. Puis j’y suis retournée le week-end dernier. Je me suis aperçue que finalement à part ma famille, rien ne me manque. Quand je suis repartie, je me suis dit : « je rentre chez moi », car maintenant chez moi, c’est vraiment la Corrèze.
La vie sociale en Corrèze, c’est comment ?
En arrivant, on s’est dit que ce serait dur de se recréer une vie sociale, car les gens n’étaient pas forcément faciles d’accès. Et puis finalement on a découvert à quel point on pouvait compter sur les gens, sur les voisins. Même si ça ne se fait pas tout de suite, avec le temps on a une vie sociale. On fait une rencontre mensuelle maintenant avec les voisins par exemple, on se fait découvrir nos spécialités culinaires. On se sent beaucoup plus intégrés aujourd’hui.
Des projets futurs en Corrèze ?
Notre envie est de développer d’avantage la partie gite. On aimerait beaucoup faire une maison en autonomie dans un lieu un peu à l’écart, au milieu des bois sur notre terrain. L’objectif c’est un gite en bardage bois, avec toilette sèches, en autonomie et respect de l’environnement.
On veut aussi rénover une de nos granges pour en faire un gite pour randonneurs et cavaliers. Cela nécessite pas mal de travaux donc ce sera pour l’année prochaine !
Un conseil à donner pour quelqu’un qui souhaiterait changer de vie et s’installer en Corrèze ?
On peut facilement passer à côté de la vie qu’on rêve. Ou se faire décourager. Plein de gens nous ont pris pour des fous et nous demandaient « pourquoi on voulait quitter le sud une région si extraordinaire ? ». Pourtant, on peut changer de vie et prendre racine quelque part où on se fait du bien, tout simplement… »
« Il ne faut pas avoir peur d’aller vers la vie qu’on rêve ».
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