Le manque de médecins dans les zones rurales grandit dans les quatre coins de l’hexagone. S’installer dans un désert médical était la conviction du Dr. Gobert pour pallier ce manque. Il nous donne les raisons de ce choix.
Comment vous êtes-vous installé à la Tour Blanches Cercles ?
Je suis arrivé du nord il y a 8 ans, je dirais par un concours de circonstances. Avec mon épouse, également kinésithérapeute, nous voulions nous installer dans un désert médical. Nous avons donc visité différents endroits et ici, le maire nous a proposé de faire une extension de la maison médicale, nous l’avons fait.
Pourquoi ici tout spécifiquement ?
Nous avions déjà des contacts dans le Périgord, c’était un projet de retraite. On a sauté le pas suite à un reportage TV. On savait qu’ici il y aurait du besoin, notamment à domicile.
Quels sont vos liens avec vos confrères ?
Dès notre arrivée, nous avons pris contact avec eux, bien entendu la majorité était ravie de nous voir arriver. Très vite, l’activité a démarré, on a commencé en septembre et en décembre, l’agenda était déjà complet. En 2014, un ami nous a rejoints au cabinet, puis un autre. Aujourd’hui nous sommes 4.
Quelle est la plus-value professionnelle ?
Nous effectuons tous des soins à domicile. On a répartit entre nous les secteurs jusqu’à 20 km. On voit beaucoup plus de choses, notamment au niveau des pathologies, c’est très diversifié.
Quels sont les principaux avantages d’habiter à la campagne ?
La qualité de vie, l’environnement. C’est une belle région, un beau secteur. Le coût de la vie est également très favorable, notamment sur le choix des terrains. Ici, on a tout le bio qu’on veut. De plus c’est un métier de relations. Notre métier nous a ouvert beaucoup de portes, et on a rencontré du monde très rapidement.
Quels sont les principaux avantages d’exercer à la campagne ?
Je trouve qu’il y a une ouverture d’esprit plus importante et un vrai sens des valeurs. Ici, que ce soit pour l’ostéopathie, l’homéopathie, les gens se moquent que ce soit remboursé ou non, ils veulent se soigner. C’est bien plus agréable pour nous.
Avez-vous des infrastructures suffisantes ?
On vit dans un secteur avec une grande activité culturelle et de qualité ; concerts, expositions, théâtres… On retrouve également beaucoup d’activités artisanales : des potiers, verriers… On peut aussi bénéficier d’un gros tourisme vert et d’un tissu associatif considérable.
Qu’espérez-vous pour l’avenir?
J’espère qu’un jour on pourra faire plus, le manque de médecins augmente et les paramédicaux peuvent aider. On pourrait par exemple décharger les urgences sur certains cas, je pense que l’on pourrait réellement prendre en charge plus de choses.
Quelle est la situation médicale à la Tour Blanches Cercles ?
On travaille sur le développement d’une maison médicale. Les postes sont pensés en salariat mais le libéral n’est pas à exclure. De plus, nous sommes en ZRR (Zone de Revitalisation Rurale), donc les collaborateurs ont bénéficié d’une prime de 32 000€ et d’une exonération d’impôts pendant 9 ans.
On a également pour ambition de pouvoir faire des consultations médicales avancées.
Un conseil pour un médecin qui hésite à s’installer ?
En quelques années, 5 familles se sont installées autour de nous. Si vous voulez travailler avec plus de sérénité, avec des praticiens qui sont bienveillants, ça vous changera la vie ! Il n’y a pas de hiérarchie, c’est très fraternel.
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