La médecine en campagne est une notion complexe. En milieu rural, la diversité des situations régionales ou départementales ne permet pas de définir le terme si clairement. Aujourd’hui, nombreux sont les médias et autres études qui associent injustement « médecine en campagne » et « déserts médicaux ». Pourtant, il s’agit bien de deux choses différentes. Les jeunes médecins généralistes ainsi que les praticiens qui souhaitent s’installer en ont toujours une mauvaise image. Pourquoi la médecine en campagne est aujourd’hui si mal perçue ? Laou tente de répondre à la question à travers divers éclaircissements.
La médecine en campagne, une activité professionnelle trop loin des villes
De nos jours, nombreux sont les jeunes actifs qui souhaitent s’installer en ville pour exercer leur métier. Celui de médecin généraliste ne déroge pas à la règle. Les praticiens tout juste thèsés voient une plus grande facilité à démarrer en zone urbaine. Les structures alentours y sont développées (hôpitaux, cliniques, maisons de santé, etc.). La patientèle est déjà préétablie dans les centres médicaux. En outre, l’accès aux soins et au matériel ou aux locaux semble plus aisé. Beaucoup de nouveaux praticiens ont aussi étudié dans les zones urbaines. Ils connaissent mieux la ville, au détriment des zones rurales. Ils sont habitués à exercer selon les méthodes enseignées jusqu’ici dans les villes. En parallèle, il en va de même pour l’aspect social qui en découle. La ville est synonyme de « choses à faire » : sorties culturelles en famille, détente dans un café entre amis, etc. Ce n’est pas le cas des zones rurales dans l’imaginaire commun. De ce fait, la médecine de campagne fait face à de nombreux clichés en comparaison à la médecine en ville. Il est vrai que certains espaces reculés de l’hexagone ne bénéficient pas réellement d’une offre de loisirs suffisante. C’est le même cas de figure en ce qui concerne les transports, les commodités, etc. De nombreuses personnes vous diront que la ville offre tout ce qu’il faut pour bien vivre, à la différence de la campagne.
Les déserts médicaux, un constat alarmant qui offre pourtant un beau cadre de vie
Le terme de « désertification médicale » prend alors ici tout son sens. Ce terme apparu dans les années 1980 revient régulièrement au-devant de la scène. Il semble s’intensifier dans des régions entières, au plus grand désarroi des habitants concernés. Nombreux sont les cantons sans médecins. De de fait, l’écart d’espérance de vie entre territoires urbains et ruraux se creuse. On associe souvent le fait de devoir exercer en campagne à s’installer dans un petit bourg déserté, avec une population vieillissante. C’est certes le cas dans certains endroits, mais pas toujours. Il est de plus en plus difficile de trouver des médecins, car ils ne sont pas au courant des réels attraits positifs qu’offre la médecine en campagne. Mise au vert, moins de stress, aides gouvernementales, relation privilégiée avec les patients : les exemples sont multiples. Mais dans la conscience des nouveaux praticiens, cette situation a du mal à faire son chemin.
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La médecine en campagne demande d’être généraliste, et non spécialiste
Les étudiants en médecine sont de plus en plus à la recherche d’une spécialisation. Être médecin généraliste ne séduit plus grand monde. Aujourd’hui, la tendance veut qu’on se spécialise dans une branche, que chacun fasse ce qu’il sait faire de mieux. La médecine en campagne est aussi mal perçue à cause de ce constat. Si un médecin est généraliste, il est spécialiste de tout, et donc de rien. Cela n’intéresse plus personne d’alterner les prises de sang, les pansements, etc. Un nouveau médecin cherche à apporter sa pierre à l’édifice dans un domaine dans lequel il excelle réellement. Dispenser des soins pour des maladies chroniques ou des pathologies graves peut vite devenir fastidieux en zone rurale. Les structures médicales annexes sont rares, et il faut alors faire preuve d’une grande force mentale. Une chose mal venue, à l’heure où le burn-out et les arrêts maladies se font de plus en plus fréquents en France. Surtout que l’isolement est une crainte chez ceux qui souhaitent s’installer en région. La médecine de campagne suggère ainsi pour un praticien de devoir s’adapter à tout type de situation, sans forcément pouvoir se reposer sur un accompagnement personnalisé en parallèle pour le patient (psychologue, kinésithérapeute, ostéopathe, etc.).
Un corps médical qui se développe pourtant dans certaines régions
Pourtant, de plus en plus de centres médicaux fleurissent sur les territoires. Les cabinets pluridisciplinaires (infirmiers, médecins, spécialistes, etc.) voient le jour dans les petites communes. Mais les départements doivent faire le nécessaire pour en obtenir. Pour un nouvel arrivant, cela peut être bénéfique de démarrer dans une maison médicale déjà pourvue d’un secrétariat par exemple. Sans compter que des aides gouvernementales à l’installation pour les médecins sont de plus en plus plébiscitées. Malheureusement, si ce constat est valable dans les zones semi-rurales, ce n’est pas toujours le cas dans les petits villages, où le médecin doit tout assumer.
La médecine en campagne, une trop grande polyvalence demandée
Il est difficile d’attirer les jeunes médecins en leur vendant une situation comme la suivante :
- Être l’unique professionnel médical du secteur sur un territoire qui rassemble 3 000 habitants,
- Devoir faire plusieurs kilomètres par jour en voiture pour visiter sa patientèle,
- Ne pas forcément pouvoir prendre de congés quand on l’entend,
- Ne pas compter ses heures même les week-ends, sans avoir de repos.
Les nouveaux praticiens veulent une vie professionnelle et en même temps une vie familiale. Une vie où ils peuvent profiter de leurs loisirs tranquillement, en dehors du cadre médical. Un médecin de campagne est par définition « un médecin généraliste caractérisé par une grande polyvalence et, du moins dans l’imaginaire populaire, par sa débrouillardise et son dévouement ». C’est cette seconde partie de la définition qui fait défaut à la médecine de campagne aujourd’hui.
On retient trop souvent la charge de travail que cela implique. A savoir les longs déplacements fréquents, la grande patientèle à gérer, l’aspect administratif chronophage, le manque de moyens, etc. Cette trop grande polyvalence demandée,en-dehors du métier, en rebute plus d’un. On parle même d’omnipraticien au Québec ! Beaucoup y voient un sacrifice personnel. Néanmoins, il faut plutôt voir cela comme un privilège de pouvoir accompagner les habitants en détresse vitale.
En zone rurale, la relation avec un patient est privilégiée
La médecine en campagne est mal perçue à cause d’un raccourci trop vite réalisé, même si cela peut paraître étrange. Historiquement, on associe encore les médecins de campagne aux guérisseurs empiriques (rebouteux, magnétiseurs, panseurs de secrets, etc.). Ils avaient en effet une relation privilégiée avec ceux qu’ils guérissaient. Aujourd’hui, les moyens ont évidemment et heureusement évolué ! Les médecins en campagne se doivent de mettre au goût du jour cet enjeu thérapeutique fort. Forcément, cela passe par un don de soi et un contact de proximité avec sa patientèle. Car les services d’urgence ne sont pas forcément présents sur chaque territoire et que les disparités s’accroissent.
La médecine en campagne, mal perçue pour les mauvaises raisons
Si vous essayez de persuader un médecin de ville de s’installer en campagne, la tâche s’annonce difficile. Il n’y verra que des inconvénients. Si celui-ci est déjà bien installé en zone urbaine, pourquoi devrait-il changer ? Malheureusement, c’est ce constat qui concerne tout le territoire. C’est pourquoi les médecins de campagne qui partent à la retraite ont des difficultés à trouver des remplaçants. La médecine en campagne est mal perçue car elle souffre d’une mauvaise image. Celle du médecin isolé qui travaille d’arrache-pied dans un petit village pour tenter de soigner un grand nombre d’habitants. Pourtant, les évolutions de ces dernières années sont favorables à leur installation.
L’enjeu est aujourd’hui de séduire les internes qui débutent, les jeunes actifs, et les médecins qui ont déjà une vie familiale et souhaitent se mettre au vert. Depuis la crise sanitaire, travailler en région fait son bout de chemin dans la tête de certains. Les régions et les départements tentent donc de plus en plus d’attirer de nouveaux médecins grâce à l’attractivité territoriale. En découvrant un cadre de vie singulier, un environnement nouveau et bienveillant, ils sont plus enclins à renouveler cette médecine de campagne. En parallèle, l’accès au matériel et aux soins annexes se fait de plus en plus réguliers. Il serait dommage de ne pas tenter l’expérience, si ?
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